Le Moulin de Bias

Le moulin de la mémoire

Derrière ses portes, le blé devient farine, le fer se change en outil. Animé par des bénévoles, le moulin de Bias fait revivre les métiers d’antan, pour le bonheur des petits et des grands.


De sa voix douce et amicale, André Chalibat vous conte sur le bout des doigts l’aventure du moulin de Bias


Cet ancien maraîcher avoue qu’il n’y connaissait rien au départ, mais en l’écoutant, on devine sa passion de transmettre. "Nous voulions conserver ce patrimoine pour que nos enfants et petits-enfants voient ce que faisaient leurs aïeux." Avec d’autres bénévoles et son comparse André Maltaverne, ancien forgeron et vice-président de leur association, ils ont redonné vie à ce lieu, saluant l’aide précieuse de l’association départementale des amis des moulins.

Derrière les portes de la modeste bâtisse, c’est la mémoire des villages d’antan qui s’exprime. Les deux André ne sont pas avares de leurs connaissances et reçoivent régulièrement des visiteurs, notamment des scolaires. "On y prend beaucoup de plaisir, les élèves écarquillent les yeux en voyant le moulin tourner et la farine sortir."


Les petits pains du dimanche matin


Attesté dès 1760 dans les archives départementales, le moulin de Bias fonctionne jusqu’en 1914, date à laquelle son dernier meunier meurt au front. Les meules s’arrêtent alors définitivement de tourner, sauf en 1944, où l’édifice reprend du service pour fabriquer du pain dans une période de restrictions.
Racheté en 2001 par la commune, ses caractéristiques sont celles d’un moulin à eau traditionnel, muni d’un bief, d’un déversoir, de vannes. À l’intérieur, deux paires de meules en silex de plusieurs tonnes servent à moudre le blé dont on peut observer le cheminement jusqu’à obtention de la farine. "Autrefois, indique André Chalibat, il y avait cinq moulins sur Bias et jusqu’à quarante-cinq sur la Lède", affluent du Lot qui coule non loin à Casseneuil.
Désormais, ce sont quelques petits pains confectionnés par le boulanger le dimanche matin, à la demande des habitants, et les sacs de farine vendus lors des journées portes ouvertes.

Dans la pièce attenante, un atelier de forge a été reconstitué. Le fer incandescent, le mouvement du soufflet, l’enclume qui retentit…


L’alchimie continue à opérer grâce aux démonstrations d’André Maltaverne, fils de forgeron et ancien Meilleur Ouvrier de France. "Dans les villages, on s’arrêtait chez le forgeron sur le chemin de l’école..." De son métier, il a conservé une foule d’outils exposés sur les murs du moulin. Beaucoup servaient aux travaux des champs, pour la vigne, le blé, les pruniers. "Pour ceux qui en ont fabriqué, ces vieux outils ont une âme".


VISITER
MOULIN DE BIAS (47300)
À 2 km de Villeneuve-sur-Lot.
Portes ouvertes en mai.
Journées nationales des Moulins en juin.
Sur rendez-vous, contacter M. André Chalibat.
Mob. 06 07 54 17 85

 
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